Or éthique VS or recyclé : quelle est la différence ?

Face à une demande qui ne cesse de croitre et aux problématiques liées à son extraction, 2 résultantes se sont imposées  : l’or éthique et l’or recyclé. Quelle est la différence ?

C’est un fait, et il est assez alarmant : plus de la moitié des réserves d'or disponibles a déjà été extraite.

L’extraction aurifère emploie environ 15 millions de mineurs dans 50 pays. Il s’agit d’une industrie polluante et souvent décriée pour ses mauvaises conditions de travail. Des produits nocifs pour l’homme et surtout pour l’environnement,  tels que le mercure, cyanure ou soude caustique, sont utilisés pour parvenir à extraire l’or qui se trouve dans les roches. De plus, il n’est pas rare que de très jeunes adultes travaillent dans les mines… L’immense majorité de ces mines appartenant à des grands groupes industriels, les bénéfices de l’extraction aurifère reviennent rarement aux ouvriers.

Suite à cette problématique, deux labels ont été créés pour pallier les mauvaises conditions de travail ainsi qu’aux problèmes environnementaux :

Concernant l’or dit « éthique » ou équitable, c’est-à-dire extrait dans des conditions respectueuses du droit du travail dans la mine, il y a les labels « fairmined », délivré par l'ONG Colombienne Alliance for Responsible Mining, et « fairtrade » lancé par la fondation Max Havelaar. Tous deux soutiennent des mines artisanales et mettent l’accent sur :

* La préservation de l’environnement - sans rejet de cyanure ni de mercure dans la nature -, protection des ressources en eau.

* Les conditions de travail : garantie d'un emploi stable, dans de bonnes conditions, prime sur la quantité d'or produite pour les mineurs...

* Développement social : interdiction du travail des enfants, égalité hommes/femmes...

Aujourd’hui, l’or éthique ou équitable ne représente qu’une toute petite proportion de la production mondiale d’or. Elle est de 3 300 tonnes annuelles. Elle ne concerne que les mines artisanales. L’or recyclé est donc la deuxième source écologique utilisée pour la fabrication de bijoux.

Pour répondre à la demande, l’or inutilisé est donc recyclé. Certaines fonderies se sont spécialisées dans le recyclage de l’or : elles récupèrent l’or vendu dans les boutiques d’achat d’or (bijoux cassés, dépareillés, etc.), mais aussi les « déchets » de fabrication (éléments non utilisés suite à une coupe dans le métal par exemple) et les « déchets » d’atelier, c’est-à-dire les poussières, les filaments d’or… Ces fonderies récupèrent aussi l’or industriel comme par exemple, l’or présent dans le matériel informatique. Face aux enjeux économiques et environnementaux, il était normal de travailler un or recyclé.

Chez ANÄU, nous avons pris le parti de travailler avec une fonderie qui possède le label Faitrade et Flocert, autrement dit qui travaille l'or éthique (respect des conditions de travail des mineurs et respect de l'environnement) mais aussi l’or recyclé.

"Si nous voulons bien faire notre travail, autant aller jusqu’au bout en respectant la nature et les hommes".